Naissance du projet
Août 2008, Morgane Zeisser, jeune diplômée, s’engage dans l’association Citoyen des rues et effectue une mission d’assistance auprès des enfants de l’Orphelinat d’Irkoutsk en Sibérie. Cette expérience de vie a été déterminante pour Morgane, qui décide un an plus tard, de créer l’association Enfance en suspens. Pour elle, il s’agissait ensuite de témoigner de cet état des faits en France et en Russie. Le média qui lui paraît alors le plus accessible et le plus susceptible de toucher un large public, lui semble être une exposition.
« Elle donnera à voir des prises de vues sur place et sur le vif. […] Elle donnera à comprendre la situation de ces enfants, par les interviews menées. »
Morgane souhaite engager le public a une réaction forte, d’une part qu’il ait la conviction qu’il s’agit bien d’un fragment de réalité toute actuelle, car il n’est ni question de noircir ni d’édulcorer la réalité, et d’autre part, l’amener à une certaine prise de conscience. Ce projet a abouti à un travail de médiation sous forme d’un photo-reportage, qui a donné lieu à l’exposition Les enfants des rues de Sibérie, déjà présentée dans divers lieux parisiens.
« Cette exposition se voulait le miroir d’une enfance perdue, d’une enfance en suspens, où le rêve n’est pas censé avoir sa place pour des enfants que la vie a fait grandir trop vite. »
Ce fut la première action de l’association Enfance en Suspens. La réalisation de ce projet ainsi que les discussions autour des thèmes de la solidarité et de ses moyens d’actions, notamment avec Nicolas Voisin et Michèle Zeisser, ont été les fondements de la création de l’association, afin de pouvoir concrétiser certaines idées et développer de nouveaux projets.